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Boyan Slat

Texte : Sandra Imsand (Le Matin) / Image: Inconnue

Il a les yeux de la même couleur que la mer. Et c’est justement ce milieu qu’il s’est mis en tête de sauver. A 19 ans, Boyan Slat a inventé un moyen de sauver les océans. Une idée toute simple. Tellement simple, même, qu’elle semblait complètement folle et irréalisable. Une chimère… Et pourtant, une étude de faisabilité vient d’être publiée, portant sur plus d’une année de recherches: le concept de nettoyage des océans imaginé par le jeune Néerlandais pourrait fonctionner. Et même très bien: en 10 ans, l’océan Pacifique pourrait être débarrassé de la moitié de ses déchets plastiques, à savoir 70 millions de kilos. Maintenant, Boyan Slat s’est donné comme mission de récolter 2 millions de dollars en l’espace de 100 jours afin de pouvoir lancer véritablement son projet. Coup de fil avec ce jeune à qui la planète pourrait bien devoir son salut… et qui habite encore chez ses parents.

Boyan Slat, comment vous est venue l’idée de sauver les océans?
J’avais 16 ans et je passais mes vacances en Grèce, où je faisais de la plongée. J’ai été très étonné de voir que dans l’eau je rencontrais plus de déchets plastiques que de poissons. C’est pourquoi, une fois rentré, j’ai développé mon idée pour résoudre ce problème dans le cadre d’un projet de science pour mon école.

Un projet pour lequel vous avez obtenu de bonnes notes?
(Rires.) Oui, on peut dire qu’elles étaient définitivement acceptables! Ensuite j’ai commencé l’université, mais je n’arrêtais pas de penser à ces plastiques dans l’océan et à mon idée. J’étais obsédé, je me disais qu’il fallait que je fasse quelque chose. C’est pourquoi, en février 2013, j’ai abandonné les cours et créé une fondation, The Ocean Cleanup.

Quelle est donc cette idée?
Elle n’a que peu changé depuis le lycée. Dans les méthodes de nettoyage traditionnelles, on utilise des bateaux équipés de filets pour récolter les déchets. Mais le plastique ne reste jamais au même endroit. Il se déplace, et c’est un problème car il faut se déplacer avec lui. C’est pourquoi j’ai décidé de me servir des courants et des vents pour amener le plastique à moi.

Comment cela?
Il existe des gyres océaniques (ndlr: gigantesques tourbillons d’eau océanique formés d’un ensemble de courants marins) où la pollution plastique est concentrée. J’ai donc pensé à y installer des bouées disposées en V, attachées au fond de l’océan. Ce dispositif attrape et ramène passivement les déchets vers le centre, tout en permettant à la faune marine de passer librement par-dessous. Au milieu de ce V, là où tous les déchets sont concentrés, une plate-forme alimentée à l’énergie solaire récolte les plastiques.

Et ça peut marcher?
Il y a une année, c’était juste une idée. Mais, avec une équipe de plus de cent personnes et l’aide de 17 entreprises, j’ai vraiment pu la développer. Et nous avons découvert que le projet était réalisable. En l’espace de 10 ans, nous pourrions débarrasser l’océan de la moitié de ses déchets plastiques.

Quel a été votre sentiment en apprenant cela?
Un soulagement énorme! J’ai consacré une grande partie de ma vie à ce projet et je sais maintenant que j’étais dans la bonne voie. L’an dernier m’a paru être une constante course contre la montre. Désormais, nous cherchons à récolter 2 millions de dollars jusqu’à mi-septembre, soit en l’espace de 100 jours, pour construire une plate-forme pilote totalement opérationnelle dans les 3 à 4 prochaines années.

Cent jours? Pourquoi si vite?
Maintenant que le projet est réalisable, nous voulons aller de l’avant rapidement. Jusqu’ici, les retours ont été bons: en 24 heures, nous avions déjà récolté 15 000 dollars.

Vous pourriez donc sauver les océans?
Malheureusement, les déchets plastiques ne sont qu’une partie du problème. Il y a également l’acidification, la surpêche, et ainsi de suite. De plus, il faudrait également penser à un moyen pour empêcher le plastique d’arriver dans l’eau.

Vous avez l’intention de continuer votre combat?
Oui, ce projet n’est qu’une étape. Nous voulons attirer l’attention de la société dans son ensemble pour résoudre ce problème. Ne vous inquiétez pas, des idées, j’en ai à la pelle!

Au vu de son ampleur, avez-vous l’impression que votre projet vous échappe?
Oh non! Même si je fais partie d’une équipe de 100 personnes, je suis impliqué à 100%. Mais il est impossible de tout faire tout seul!

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