En ce mois de mai 2016, au dessus du cercle polaire arctique, au momemt où le soleil ne se couche plus, une rencontre d’une autre dimension et d’un autre temps a eu lieu…
Il y a exactement 20 ans, Ingemar Backman dropait un quarter tellement haut à Riksgränsen sur ses terres, en Suède, qu’il marquait l’histoire du snowboard. Son mythique Backside Air est un souvenir encore bien ancré dans les mémoires de cette communauté. a cette époque là, tout était nouveau, inventif et fou. Rien n’était impossible et les limites n’existaient pas. Profiter du moment présent, de la glisse et des coapins était tout ce qui comptait aux yeux de ces riders, qui ont tout crées par eux-mêmes.
L’excuse a donc été vite trouvée pour se réunir à nouveau.
Et grand bien leur en a pris.
Ils ont choisis de se rassembler 20 ans après, pour célébrer
le snowboard, mais pas que. Le King Of The Hill 2016 était avant tout une façon
de rappeler que ce cercle – ouvert – de passionnés est également une tribu, qui
a besoin des siens dans les bons comme dans les mauvais moments. Même endroit
donc, même envie, et même amour.
Si le sport est vraiment l’école de la vie, alors le ride
dans un paysage naturel montagneux, écorché par les cliffs et l’usure du temps
en est l’une des plus intenses.
Alors le KOTH2016 ce n’était pas seulement faire la fête et
droper une fois encore des kickers. Là n’est plus le besoin, l’ambition ou
l’unique objectif. A l’heure où l’industrie du snowboard entière se questionne
sur son avenir, sur l’engouement qui se perd, et sur des kids qui s’intéressent
de moins en moins, il était grand temps de se réjouir un peu…
Les riders mythiques et les nouvelles légendes, les jeunes
fougueux en devenir et les amateurs passionnés ; nous nous sommes tous
réunis comme des enfants vivants un rêve éveillé. Les kings et les queens of
the hill ont partagés de nouveaux moments en famille dans une parenthèse
inoubliable de la vie de chacun. Nous avons célébrés un sport et une amitié qui
vient du fond de notre être et qui transcende. Et nous nous sommes souvenus de
ceux partis trop tôt.
Alors non, nous n’avons pas changé la face du monde. Nous
n’avons pas pris de décisions révolutionnaires. Nous n’avons pas trouvés de
solutions à la crise.
Mais moi, quand Terje me dit salut en français, Ingemar
m’enseigne l’entretien des raquettes de ping-pong, et que Drew me hurle des
chansons dans l’oreille ; je reste convaincue d’avoir été là au bon
endroit, au bon moment.
