Lors d’un cours avec Bernard Weber, il nous a fait travailler sur un titre de livre et celui qui est resté était « au secours je veux remonter ». Je pense que ce titre traduit la pensée que j’avais lorsque j’étais dans le ventre de ma mère.
Ma vie m’a permis de réaliser tous mes rêves, mais elle a aussi mis pas mal d’obstacles sur mon chemin. Tout cela m’a permis de grandir, de rencontrer des gens et d’être qui je suis.
Après 25 ans de loyaux services j’ai quitté l’entreprise pour laquelle je travaillais. Je ne voyais plus mon intérêt d’être employée par une entreprise et surtout par aucune autre. Je feuilletais le journal à la rubrique emploi et je n’avais ni motivation ni envie d’aller travailler pour un autre patron. Donc je me suis lancée comme indépendante dans la formation et le coaching. Un de mes outils de prédilection est le cheval.
Le 11 novembre 2017, j’étais assise à ma table et une voix me disait va à l’hôpital et une autre me disait non. Pour finir la pulsion de vie a gagné, j’ai mis mes chaussures et je suis partie seule à l’hôpital.
Ils m’ont tenue en vie durant tout le week end et le lundi à 17h00, j’avais rendez-vous avec le cardiologue de l’hôpital. En 2 minutes il a vu l’ampleur des dégâts. Il s’est levé et a appelé le CHUV. Il est revenu vers moi en me disant « je vous ai réservé le meilleur chirurgien, demain vous vous faites opérer du cœur ».
Plus rien ne fonctionnait dans mon corps, mes chevilles étaient enflées, des points rouges sur les jambes, le foie avait grossi les reins étaient touchés, tout le haut du corps tremblait, j’étais en train de me noyer car mes poumons étaient pleins d’eau, donc plus de souffle. J’avais aussi des hallucinations. Bref, j’étais arrivée pas loin de la mort.
Ils m’ont changé 2 valves qui ont été attaquées par une bactérie inconnue ; elle a nécrosé une partie du cœur et a commencé à attaquer le cervelet.
Le professeur a pris une de mes valves en photo car il n’avait jamais vu cela de sa vie.
Je me suis retrouvée couchée dans un lit, branchée à de multiples appareils, mais en vie.
Ma mère avant de mourir m’avait dit cette phrase « j’aurais dû changer, je ne l’ai pas fait ».
Là, je me suis dit que mon environnement n’avait pas changé, et me suis demandée ce que je pouvais faire pour que la situation soit différente à ma sortie de l’hôpital.
J’ai mis plusieurs choses en place pour ne plus paniquer lorsque des défis se placent sur mon chemin. Car tout au long de ma vie, j’ai dû en dépasser beaucoup sauf qu’avant, je les passais sans en être consciente. Maintenant on me demande d’être en conscience.
La cohérence cardiaque a été un de mes piliers dans ma quête de zénitude et d’appréhension des évènements sous un autre angle. Pourquoi la cohérence cardiaque, parce que le cœur a été touché et surtout qu’il a pleuré pendant plusieurs mois, je me dois de lui donner la première place.
